8 mars : journée internationale des femmes
Quelques dates :
1910 : Clara ZETKIN, journaliste allemande réunit à Copenhague une confédération internationale de femmes socialistes venues de dix sept pays pour créer une « Journée internationale des femmes » afin d’obtenir le droit de vote.
1911 : cette journée se concrétise le 19 mars, en commémoration de la révolution de 1848 et de la Commune de Paris, occasionnant d’importantes manifestations dans un grand nombre de pays d’Europe et aux Etats Unis. Outre le droit de vote et le droit d’occuper des fonctions publiques, sont exigés le droit de travailler et l’élimination de la discrimination au travail.
1921 : Lénine décide d’une Journée internationale des femmes et fixe la date au 8 mars en souvenir des ouvrières de Saint Pétersbourg
1977 : les Nations Unies officialise la « Journée internationale des femmes »
1982 : le gouvernement socialiste français instaure officiellement la célébration de la journée de la femme et en fait une célébration pour les Droits de la femme, créant un tout nouveau ministère du même nom lequel est à l’initiative de manifestations, exposition , états généraux contre la mysoginie à la Sorbonne…
On notera cependant le glissement : des (femmes) à la (femme).
Or, Françoise Héritier, anthropologue, dans son livre : « Masculin/Féminin II Dissoudre la hiérarchie » (éditions Odile Jacob) attire l’attention sur la valeur sémantique des mots :
« C’est déjà une discrimination fondamentale que de parler de la femme, c’est à dire un corps générique sur lequel se greffent jugements, mythes et fantasmes, et non des femmes, c’est à dire d’individus, au même titre qu’on parle des hommes. »
Françoise Héritier, encore : « D’autre mesures seraient plus coûteuses (que la parité) […] Il s’agit de la création en quantité suffisante d’équipements qui permettent aux femmes de sortir de l’engrenage fatal de la double journée de travail lorsqu’elles n’appartiennent pas à des milieux aisés. […] un véritable partage des tâches familiales…un délestage dû à la prise en charge d’un certain nombre de problèmes par des équipements collectifs aisés d’accès :crèches, garderies y compris le soir si besoin est, aides ménagères, etc. »
...pour les 364 jours restants.
Le calendrier, certes, est en voie de sécularisation, mais les célébrations successives de genre, diverses et variées, les années de ceci, les années de cela , ne seraient-elles pas une nouvelle formule des saints calendaires, auxquels généralement il est adressé des vœux…pieux?
Quelques dates :
1910 : Clara ZETKIN, journaliste allemande réunit à Copenhague une confédération internationale de femmes socialistes venues de dix sept pays pour créer une « Journée internationale des femmes » afin d’obtenir le droit de vote.
1911 : cette journée se concrétise le 19 mars, en commémoration de la révolution de 1848 et de la Commune de Paris, occasionnant d’importantes manifestations dans un grand nombre de pays d’Europe et aux Etats Unis. Outre le droit de vote et le droit d’occuper des fonctions publiques, sont exigés le droit de travailler et l’élimination de la discrimination au travail.
1921 : Lénine décide d’une Journée internationale des femmes et fixe la date au 8 mars en souvenir des ouvrières de Saint Pétersbourg
1977 : les Nations Unies officialise la « Journée internationale des femmes »
1982 : le gouvernement socialiste français instaure officiellement la célébration de la journée de la femme et en fait une célébration pour les Droits de la femme, créant un tout nouveau ministère du même nom lequel est à l’initiative de manifestations, exposition , états généraux contre la mysoginie à la Sorbonne…
On notera cependant le glissement : des (femmes) à la (femme).
Or, Françoise Héritier, anthropologue, dans son livre : « Masculin/Féminin II Dissoudre la hiérarchie » (éditions Odile Jacob) attire l’attention sur la valeur sémantique des mots :
« C’est déjà une discrimination fondamentale que de parler de la femme, c’est à dire un corps générique sur lequel se greffent jugements, mythes et fantasmes, et non des femmes, c’est à dire d’individus, au même titre qu’on parle des hommes. »
Françoise Héritier, encore : « D’autre mesures seraient plus coûteuses (que la parité) […] Il s’agit de la création en quantité suffisante d’équipements qui permettent aux femmes de sortir de l’engrenage fatal de la double journée de travail lorsqu’elles n’appartiennent pas à des milieux aisés. […] un véritable partage des tâches familiales…un délestage dû à la prise en charge d’un certain nombre de problèmes par des équipements collectifs aisés d’accès :crèches, garderies y compris le soir si besoin est, aides ménagères, etc. »
...pour les 364 jours restants.
Le calendrier, certes, est en voie de sécularisation, mais les célébrations successives de genre, diverses et variées, les années de ceci, les années de cela , ne seraient-elles pas une nouvelle formule des saints calendaires, auxquels généralement il est adressé des vœux…pieux?