A propos de l’éventuelle ratification de la Charte Européenne pour les langues régionales et minoritaires
«C’est dans sa langue que vit la nation» Dicton hongrois
Le gouvernement français a décidé, gage de bonne intention donné aux bonnets rouges bretons (on se demande bien pourquoi ?) il y a quelques semaines, de mettre à l’ordre du jour du parlement l’éventuelle ratification de la «Charte Européennes pour les Langues régionales et minoritaires».
Certains, très minoritaires, vont s’en réjouir (partis régionalistes, mouvements autonomistes, associations diverses...), parfois même sans connaître le contenu de cette «Charte», et une majorité de français, préoccupés par des problèmes autrement plus sérieux, va s’en désintéresser. Pourtant cette Charte, déjà signée par la France mais non ratifiée car précédemment jugée contraire à notre constitution (!), mérite que l’on y prête attention.
D’où vient cette Charte ? Qui en est l’auteur ou le géniteur ? Quel est son but ? son utilité ? Est-elle indispensable à la défense des langues régionales ?
Cette «Charte» a été initié par un véritable lobby fait d’offices, de fédérations, de comités et de partis politiques divers dont certains se font les relais - conscients ou non - des thèses «autonomisantes» à fort contenu ethnique de l’Union Fédéraliste des communautés ethniques européennes (F.U.E.V. Föderalistische Union Europaïscher Volksgruppen).
Cette FUEV, très active dans les couloirs du Conseil de l’Europe, est le maître d’oeuvre principal de cette «Charte».
Son activisme et les finalités poursuivies sont inquiétantes et ont été dénoncés dès 1998 auprès de tous les parlementaires français (cf courrier ADEEF).
La FUEV plaide pour la fin des états nations et l’organisation d’une Europe des régions (cf Wikipédia) ; elle crée, note ancienne du ministère allemand des Affaires étrangères, des tensions là ou aucune différence n’existait auparavant ; elle continue de soutenir les revendications identitaires partout en Europe et ses affiliations avec les milieux pangermanistes voire néo-nazis sont régulièrement signalés (cf Wikipédia).
La FUEV a rédigé et proposé le projet de «Charte» adopté par le Conseil de l’Europe.
Et cela devrait attirer toute notre attention et surtout celle de nos parlementaires qui devraient faire preuve de curiosité et s’intéresser au vrai but de cette «Charte».
Car cette «Charte» n’est pas indispensable - contrairement à ce que certains tentent de nous faire croire - à l’existence de nos langues régionales que personne en France ne songe à interdire ou à laisser mourir, bien au contraire. Il suffit de voir les efforts des régions, des départements, du Ministère de l’éducation nationale pour préserver, promouvoir et enseigner nos langues régionales qui sont une part de notre histoire et de notre patrimoine national.
Cette Charte semble surtout n’avoir d’autre but que de fixer un cadre européen qui s’imposera aux états la ratifiant (ratification équivaut à contrainte d’application) et qui permettra de servir de levier à tous les mouvements politiques régionaux et autonomistes pour revendiquer une place toujours plus grande pour une identité régionale et à terme séparatiste à l’image de l’histoire de l’enseignement du catalan en Espagne qui fait aujourd’hui peser une menace inquiétante sur l’unité politique de ce pays.
L’enjeu des langues n’est pas neutre et apparaît trop souvent au coeur de certains conflits nationaux comme au Canada avec le Québec ou en Afrique du Sud où le manque d’unité linguistique entre ethnies pose un grave problème au pouvoir politique. Plus près de nous il suffit d’observer l’opposition entre flamands et wallons en Belgique sur fond de différences linguistiques pour mesurer la dimension du problème au sein même de l’Europe...
Bernard Mallet, linguiste, maître de conférence à l’université de Grenoble a contribué à la mise en place de l’enseignement du français dans le Val d’Aoste italien et a déclaré il y a presque 20 ans à propos de l’enseignement et du développement des langues régionales : «Il ne faut pas qu’élèves et enseignants deviennent les otages des fantasmes politiques de certains».
Sa mise en garde devrait nous interpeller.
Il faut des siècles pour construire une nation mais seulement quelques années pour la diviser profondément.
Soyons sages, préservons l’avenir, ne donnons pas à certains les armes pour combattre l’unité de notre République qui repose, entre autres, sur son unité linguistique (cf article 2 de notre Constitution). Préservons là et ne ratifions pas cette inutile Charte.
Nous n’en avons pas besoin pour favoriser et développer nos langues régionales, le cadre législatif actuel le permet largement et c’est ce qui se fait.
Vive les langues régionales mais surtout vive notre République.
Le gouvernement français a décidé, gage de bonne intention donné aux bonnets rouges bretons (on se demande bien pourquoi ?) il y a quelques semaines, de mettre à l’ordre du jour du parlement l’éventuelle ratification de la «Charte Européennes pour les Langues régionales et minoritaires».
Certains, très minoritaires, vont s’en réjouir (partis régionalistes, mouvements autonomistes, associations diverses...), parfois même sans connaître le contenu de cette «Charte», et une majorité de français, préoccupés par des problèmes autrement plus sérieux, va s’en désintéresser. Pourtant cette Charte, déjà signée par la France mais non ratifiée car précédemment jugée contraire à notre constitution (!), mérite que l’on y prête attention.
D’où vient cette Charte ? Qui en est l’auteur ou le géniteur ? Quel est son but ? son utilité ? Est-elle indispensable à la défense des langues régionales ?
Cette «Charte» a été initié par un véritable lobby fait d’offices, de fédérations, de comités et de partis politiques divers dont certains se font les relais - conscients ou non - des thèses «autonomisantes» à fort contenu ethnique de l’Union Fédéraliste des communautés ethniques européennes (F.U.E.V. Föderalistische Union Europaïscher Volksgruppen).
Cette FUEV, très active dans les couloirs du Conseil de l’Europe, est le maître d’oeuvre principal de cette «Charte».
Son activisme et les finalités poursuivies sont inquiétantes et ont été dénoncés dès 1998 auprès de tous les parlementaires français (cf courrier ADEEF).
La FUEV plaide pour la fin des états nations et l’organisation d’une Europe des régions (cf Wikipédia) ; elle crée, note ancienne du ministère allemand des Affaires étrangères, des tensions là ou aucune différence n’existait auparavant ; elle continue de soutenir les revendications identitaires partout en Europe et ses affiliations avec les milieux pangermanistes voire néo-nazis sont régulièrement signalés (cf Wikipédia).
La FUEV a rédigé et proposé le projet de «Charte» adopté par le Conseil de l’Europe.
Et cela devrait attirer toute notre attention et surtout celle de nos parlementaires qui devraient faire preuve de curiosité et s’intéresser au vrai but de cette «Charte».
Car cette «Charte» n’est pas indispensable - contrairement à ce que certains tentent de nous faire croire - à l’existence de nos langues régionales que personne en France ne songe à interdire ou à laisser mourir, bien au contraire. Il suffit de voir les efforts des régions, des départements, du Ministère de l’éducation nationale pour préserver, promouvoir et enseigner nos langues régionales qui sont une part de notre histoire et de notre patrimoine national.
Cette Charte semble surtout n’avoir d’autre but que de fixer un cadre européen qui s’imposera aux états la ratifiant (ratification équivaut à contrainte d’application) et qui permettra de servir de levier à tous les mouvements politiques régionaux et autonomistes pour revendiquer une place toujours plus grande pour une identité régionale et à terme séparatiste à l’image de l’histoire de l’enseignement du catalan en Espagne qui fait aujourd’hui peser une menace inquiétante sur l’unité politique de ce pays.
L’enjeu des langues n’est pas neutre et apparaît trop souvent au coeur de certains conflits nationaux comme au Canada avec le Québec ou en Afrique du Sud où le manque d’unité linguistique entre ethnies pose un grave problème au pouvoir politique. Plus près de nous il suffit d’observer l’opposition entre flamands et wallons en Belgique sur fond de différences linguistiques pour mesurer la dimension du problème au sein même de l’Europe...
Bernard Mallet, linguiste, maître de conférence à l’université de Grenoble a contribué à la mise en place de l’enseignement du français dans le Val d’Aoste italien et a déclaré il y a presque 20 ans à propos de l’enseignement et du développement des langues régionales : «Il ne faut pas qu’élèves et enseignants deviennent les otages des fantasmes politiques de certains».
Sa mise en garde devrait nous interpeller.
Il faut des siècles pour construire une nation mais seulement quelques années pour la diviser profondément.
Soyons sages, préservons l’avenir, ne donnons pas à certains les armes pour combattre l’unité de notre République qui repose, entre autres, sur son unité linguistique (cf article 2 de notre Constitution). Préservons là et ne ratifions pas cette inutile Charte.
Nous n’en avons pas besoin pour favoriser et développer nos langues régionales, le cadre législatif actuel le permet largement et c’est ce qui se fait.
Vive les langues régionales mais surtout vive notre République.
Jean-Luc Calmels, Decazeville, Aveyron