Communiqué de la Libre pensée nationale
La Libre Pensée a été reçue par le Ministère chargé des Collectivités territoriales
Le 9 février 2006, le ministre Brice Hortefeux a rencontré la Fédération nationale de la Libre Pensée. Cette entrevue a été faite à la demande du Ministre délégué aux collectivités territoriales auprès du Ministre d’Etat de l’Intérieur.
En effet, le Ministre, après avoir rencontré les représentants des différents cultes, souhaitait connaître le sentiment de la Libre Pensée sur ce qu’il convenait de faire des cendres des personnes incinérées. En 1981, il y avait 1% des personnes décédées qui utilisait ce mode de funérailles, aujourd’hui, ce sont près de 25%.
Un projet de loi étant en cours d’élaboration, la Libre Pensée a déposé auprès du ministre le mémorandum suivant qui reflète la position des libres penseurs sur ce sujet :
1°)- La Libre Pensée souligne tout d’abord qu’il n’existe pas encore de crématorium dans tous les départements, y compris en Ile-de-France. Par exemple, il existe un manque criant en la matière dans le département des Yvelines. C’est le premier besoin à satisfaire.
2°)- La loi de 8 janvier 1993 fait disparaître des monopoles de fait en matière de funérailles, mais elle supprime aussi l’obligation d’une sépulture gratuite aux indigents. Il faudrait inciter les communes à régler positivement ce problème en cas de difficultés.
3°)- Les dispositions actuelles :
- Les cendres peuvent être dispersées dans un emplacement prévu à cet effet, dans un jardin du souvenir, dans l’enceinte du crématorium, dans le cimetière communal, dans une propriété privée, dans la mer ou un cours d’eau, dans la nature (sauf sur la voie publique) et toujours dans le respect de l’hygiène et de la salubrité publique.
- Les cendres peuvent être inhumées dans une sépulture de famille, scellées dans un monument ou dans un columbarium dans un cimetière communal.
- Les cendres peuvent être gardées par les proches sous réserve de la possession d’un certificat de crémation remis à la famille avec les cendres.
4°)- La Fédération nationale de la Libre Pensée a une approche tout à fait favorable à la crémation, car la terre doit rester aux vivants. L’augmentation (positive) de la population et, en conséquence, celui des décès pose de nouveaux problèmes aux collectivités publiques. Outre l’aspect hygiénique considérable et le respect définitif quasiment pour tous les défunts (car il n’y a plus de souci à avoir pour l‘entretien des sépultures), les surfaces ainsi libérées seront bien plus utiles aux vivants qu’aux morts. De plus, le véritable tombeau est toujours dans le cœur de ceux qui ont aimé le disparu et dans la mémoire de ceux qui s’en souviendront.
5°)- Il semble nécessaire d’augmenter le nombre de Jardins du souvenir en rendant obligatoire la création d’un par commune de grande taille et, au minimum, d’un par département dont la surface doit être dépendante du nombre d’habitants y résidant.
Des variantes peuvent être aussi généralisées comme celles des Arbres de mémoire où le défunt ou sa famille choisissent un type d’arbre où l’on mettra les cendres au cœur des racines. L’arbre est choisi en fonction de son symbolisme.
Il faudrait aussi permettre le développement des columbariums dans les cimetières communaux ou départementaux pour les familles qui souhaitent avoir une trace matérielle du défunt.
Dans le cas de Jardins du souvenir ou des columbariums, il convient aussi de respecter la laïcité institutionnelle en refusant les « carrés religieux » en ce domaine, ainsi que l’apposition des emblèmes religieux (article 28 de la loi de 1905). Bien entendu, les inscriptions sur les plaques individuelles sont libres (comme c’est le cas pour les pierres tombales). Il importe, avant tout, de respecter les volontés et convictions du défunt, avant celles des proches.
6°)- D’autres utilisations existent aussi comme la mise en orbite des cendres (assez limité par nature) ou transformer les cendres en diamant synthétique, ce qui représente « l’avantage » de garder propre une trace matérielle du défunt. Une étude pourrait être faite pour étudier la généralisation de ce procédé pour en diminuer le coût.
De même, les études visant à l’utilisation des cendres à des fins agricoles ou industrielles pourraient être soient reprises soient intensifiées.
7°)- Il semble aussi nécessaire de définir une législation nationale identique concernant la fiscalité des urnes funéraires. En effet, dans certaines communes, l’urne est assimilée à un corps, donc soumis à des taxes d’arrivée et/ou d’inhumation, vacation de police, nombre limité d’urnes dans la sépulture ; ou bien échappe à toute ou partie de ces contraintes dans d’autres communes.
8°)- Les fédérations départementales de la Libre Pensée ont interpellé les candidats aux dernières élections cantonales pour leur demander de s’engager que dans chaque commune (ou canton si cela est impossible), il soit mis à la disposition des lieux de recueillement pour y procéder à des cérémonies civiles d’hommage en cas de décès d’un proche.
Les citoyens doivent avoir un véritable choix de lieu de recueillement (églises, temples, mosquées, synagogues et salles civiles) en fonction des convictions des défunts pour leur rendre hommage. Ces salles civiles pourraient être proches des Jardins du souvenir, par exemple.
La Libre Pensée a été reçue par le Ministère chargé des Collectivités territoriales
Le 9 février 2006, le ministre Brice Hortefeux a rencontré la Fédération nationale de la Libre Pensée. Cette entrevue a été faite à la demande du Ministre délégué aux collectivités territoriales auprès du Ministre d’Etat de l’Intérieur.
En effet, le Ministre, après avoir rencontré les représentants des différents cultes, souhaitait connaître le sentiment de la Libre Pensée sur ce qu’il convenait de faire des cendres des personnes incinérées. En 1981, il y avait 1% des personnes décédées qui utilisait ce mode de funérailles, aujourd’hui, ce sont près de 25%.
Un projet de loi étant en cours d’élaboration, la Libre Pensée a déposé auprès du ministre le mémorandum suivant qui reflète la position des libres penseurs sur ce sujet :
1°)- La Libre Pensée souligne tout d’abord qu’il n’existe pas encore de crématorium dans tous les départements, y compris en Ile-de-France. Par exemple, il existe un manque criant en la matière dans le département des Yvelines. C’est le premier besoin à satisfaire.
2°)- La loi de 8 janvier 1993 fait disparaître des monopoles de fait en matière de funérailles, mais elle supprime aussi l’obligation d’une sépulture gratuite aux indigents. Il faudrait inciter les communes à régler positivement ce problème en cas de difficultés.
3°)- Les dispositions actuelles :
- Les cendres peuvent être dispersées dans un emplacement prévu à cet effet, dans un jardin du souvenir, dans l’enceinte du crématorium, dans le cimetière communal, dans une propriété privée, dans la mer ou un cours d’eau, dans la nature (sauf sur la voie publique) et toujours dans le respect de l’hygiène et de la salubrité publique.
- Les cendres peuvent être inhumées dans une sépulture de famille, scellées dans un monument ou dans un columbarium dans un cimetière communal.
- Les cendres peuvent être gardées par les proches sous réserve de la possession d’un certificat de crémation remis à la famille avec les cendres.
4°)- La Fédération nationale de la Libre Pensée a une approche tout à fait favorable à la crémation, car la terre doit rester aux vivants. L’augmentation (positive) de la population et, en conséquence, celui des décès pose de nouveaux problèmes aux collectivités publiques. Outre l’aspect hygiénique considérable et le respect définitif quasiment pour tous les défunts (car il n’y a plus de souci à avoir pour l‘entretien des sépultures), les surfaces ainsi libérées seront bien plus utiles aux vivants qu’aux morts. De plus, le véritable tombeau est toujours dans le cœur de ceux qui ont aimé le disparu et dans la mémoire de ceux qui s’en souviendront.
5°)- Il semble nécessaire d’augmenter le nombre de Jardins du souvenir en rendant obligatoire la création d’un par commune de grande taille et, au minimum, d’un par département dont la surface doit être dépendante du nombre d’habitants y résidant.
Des variantes peuvent être aussi généralisées comme celles des Arbres de mémoire où le défunt ou sa famille choisissent un type d’arbre où l’on mettra les cendres au cœur des racines. L’arbre est choisi en fonction de son symbolisme.
Il faudrait aussi permettre le développement des columbariums dans les cimetières communaux ou départementaux pour les familles qui souhaitent avoir une trace matérielle du défunt.
Dans le cas de Jardins du souvenir ou des columbariums, il convient aussi de respecter la laïcité institutionnelle en refusant les « carrés religieux » en ce domaine, ainsi que l’apposition des emblèmes religieux (article 28 de la loi de 1905). Bien entendu, les inscriptions sur les plaques individuelles sont libres (comme c’est le cas pour les pierres tombales). Il importe, avant tout, de respecter les volontés et convictions du défunt, avant celles des proches.
6°)- D’autres utilisations existent aussi comme la mise en orbite des cendres (assez limité par nature) ou transformer les cendres en diamant synthétique, ce qui représente « l’avantage » de garder propre une trace matérielle du défunt. Une étude pourrait être faite pour étudier la généralisation de ce procédé pour en diminuer le coût.
De même, les études visant à l’utilisation des cendres à des fins agricoles ou industrielles pourraient être soient reprises soient intensifiées.
7°)- Il semble aussi nécessaire de définir une législation nationale identique concernant la fiscalité des urnes funéraires. En effet, dans certaines communes, l’urne est assimilée à un corps, donc soumis à des taxes d’arrivée et/ou d’inhumation, vacation de police, nombre limité d’urnes dans la sépulture ; ou bien échappe à toute ou partie de ces contraintes dans d’autres communes.
8°)- Les fédérations départementales de la Libre Pensée ont interpellé les candidats aux dernières élections cantonales pour leur demander de s’engager que dans chaque commune (ou canton si cela est impossible), il soit mis à la disposition des lieux de recueillement pour y procéder à des cérémonies civiles d’hommage en cas de décès d’un proche.
Les citoyens doivent avoir un véritable choix de lieu de recueillement (églises, temples, mosquées, synagogues et salles civiles) en fonction des convictions des défunts pour leur rendre hommage. Ces salles civiles pourraient être proches des Jardins du souvenir, par exemple.