Les cérémonies du 11 novembre et la célébration du centenaire de la Grande guerre, viennent à peine de se terminer que quelques voix s'élèvent pour y apporter un bémol. Nicolas Gombert, président de la Ligue des Droits de l'homme, regrette des discours qui allaient trop dans le sens du sacrifice patriotique ainsi qu'un monument rénové, érigé non pas aux morts mais aux enfants victorieux». Ce professeur d'histoire déplore aussi «certaines données historiques approximatives». Tout cela pour dire que la Ligue, l'Association des anciens combattants de la Résistance et la «Libre pensée» organisent une conférence sur le sujet sensible de la réhabilitation des fusillés pour l'exemple. Pendant la guerre de 14-18, des soldats (5 en Aveyron) ont été fusillés pour des motifs futiles, juste pour montrer aux autres quel serait leur sort s'ils désertaient. Curieusement, dans ces rangs de fusillés, il y avait très peu d'officiers. La Ligue et Libre pensée souhaitent une réhabilitation collective de ces hommes morts pour l'exemple comme l'avait promis François Hollande, président du conseil général de Corrèze, mais qui a oublié en devenant Président de la République alors que «le premier fusillé pour l'exemple s'appelle Jaurès».
Conférence de Pierre Roy et témoignage d'un petit-fils de fusillé jeudi 20 novembre à 20 h 30 à la Maison des associations.
M.-Ch. B.
Article paru dans La Dépêche du Midi du 14 novembre 2014.