La Libre pensée de l'Aveyron a écrit le 1er février aux cinq parlementaires de l'Aveyron pour leur demander de ne pas voter la révision constitutionnelle dont l'examen du projet de loi a commencé le 5 février devant l'Assemblée nationale.
Les sénateurs Jean-Claude Luche et Alain Marc, les députés Arnaud Viala, Marilou Marcel et Yves Censi ont reçu le courrier suivant :
Monsieur le sénateur/député
La Libre Pensée s’adresse aujourd'hui à tous les députés et sénateurs pour leur demander de ne pas voter la réforme constitutionnelle sur l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité.
La Fédération nationale de la Libre Pensée, aux côtés de la Ligue des Droits de l’Homme, de la Ligue de l’Enseignement et de l’Union rationaliste, ainsi que de nombreuses autres associations a appelé le 30 janvier dernier à des manifestations partout en France qui ont, vous le savez, rencontré un grand succès.
Nous refusons que l’état d’urgence soit constitutionnalisé, ce qui en ferait une donnée permanente. Nous passerions ainsi insidieusement de l’Etat de Droit à l’Etat d’exception permanente.
Nous refusons que le grand acquis du droit du sol, issu des conquêtes de la Révolution française, soit bafoué et que soit mise en place une « nationalité » à deux vitesses.
Comme l'a dit Benjamin Franklin dans un texte que nous vous transmettons, « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. »
Chaque député, chaque sénateur est désormais face à sa conscience et au mandat confié par le peuple. Nous vous demandons de ne pas voter la modification constitutionnelle qui démembre la République, disloque la démocratie, atteint l’unité de la Nation.
Veuillez agréer, Monsieur le sénateur/député , nos salutations laïques et républicaines,