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Affichage des articles du octobre, 2017

Chartes de la laïcité ou laïcités à la carte ?

Nous vivons une époque curieuse à bien des égards. Nous vivons dans un pays qui a des règles constitutionnelles précises  : la République est une, indivisible, laïque et sociale. Les lois sont nationales, s'appliquent selon les mêmes règles sur l'ensemble du territoire et assurent ainsi l’égalité pour tous entre tous. Pourtant, on assiste à une volonté partagée par la droite et la gauche de casser et d‘émietter le caractère national des droits et de la République. C’est ainsi que ce sont sur des lois de «  gauche  » dites de décentralisation votée en 1982 sur lesquelles s’appuient Philippe de Villiers pour mettre en place, dès 1990, une crèche catholique au siège du Conseil général. Et son successeur Bruno Retailleau continue de même au Conseil départemental. Comme disait Horace, il y a bien longtemps : «  Le procès est encore devant le juge  ». Et nous verrons bien ce qu’il adviendra des démêlés juridiques de ces gens-là. La loi du 9 décembre 1905 dite de Séparation de

Crèches de Noël dans les bâtiments de la République : la messe n’est pas encore dite en Vendée, elle est bientôt finie à Lyon

Laurent Wauquiez a été  sanctionné à Lyon, Bruno Retailleau ne l’est pas encore à Nantes au prix d’une méconnaissance de la jurisprudence du Conseil d’Etat. Le 9 novembre 2016, le Conseil d’État rendait deux arrêts par lesquels il a jugé que la présence d’une crèche chrétienne de Noël dans un bâtiment public est illégale au regard du principe de laïcité résultant des articles 1er de la Constitution du 4 octobre 1958 et 1er et 2 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la Séparation des Églises et de l’État, dont l’article 28 interdit d’ailleurs expressément aux autorités publiques « à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions. » Toutefois, le Conseil d’Etat a estimé que les crèches peuvent « revêtir une pluralité de significations ». I